Geschichte des Hotels La Prairie
Souvent les villes ont un bâtiment symbolique. Une sorte d’icône. Une référence parfois plus sentimentale qu’esthétique. Un endroit lié à des personnalités marquantes ou qui l’ont été. A des évènements aussi. L’Hôtel la Prairie est tout cela à la fois.
Certes « La Prairie » n’a pas toujours connu des jours faciles mais elle a toujours pu exister grâce à la volonté, à l’engagement mais surtout à la passion de trois personnalités : Otto Rohrer, Charles Decker et Jean-Claude Vagnières. Trois hommes d’affaires qui n’ont aucune formation hôtelière mais qui tour à tour, ont aimé ces lieux et en ont fait un des joyaux de la région.
Tout au long de l’histoire, la source thermale d’Yverdon a joué un rôle important dans les activités touristiques et économiques de cette petite ville de province, bien située sur le plateau Suisse. L’évolution la Prairie est intimement liée à celle du thermalisme.
1840
Tous les curistes ne pouvant s’offrir un séjour à l’hôtel, en 1840 une pension-le premier bâtiment de la Prairie- est construite à proximité.
Durant toute cette période, la pension Peytermann (La Prairie) vit au gré des crises et des relances, à l’ombre ou au soleil des bains.
1899
La Prairie (Pension Peytermann) conservera ce statut jusqu’à l’arrivée d’un nouveau propriétaire particulièrement dynamique, Otto Rohrer, qui veut donner de la splendeur aux lieux. Il a été le premier à percevoir le potentiel offert par le parc de 62000 m2 qui entoure le bâtiment d’origine.
1903
Découverte de la source minérale La Prairie, puis appelée eau d’Yverdon, deviendra ensuite Arkina
1905-1910
Otto Rohrer ambitionne de faire de cette pension un véritable hôtel. Il sera agrandi entre 1905 et 1910, destiné à une clientèle plus aisée.
1914-1918
La Grande guerre (14-18) anéantit l’économie européenne et le thermalisme est frappé de plein fouet. L’hôtel des Bains est menacé de disparition.
1921
Puzant Masraff (homme d’affaires arménien) acquiert la moitié de la propriété de Otto Rohrer en 1921 et développe la source de La Prairie, renommée Arkina, nom d’une source célèbre en Arménie.
1932
Fermeture de l’Hôtel des Bains en 1932. La Prairie est le seul établissement à la disposition des curistes venant aux Bains d’Yverdon.
1939-1945
S’il n’accueille guère des touristes durant le grand conflit mondial qui ravage l’Europe, l’hôtel la Prairie accueille de nombreux militaires, puis des réfugiés.
Si la Prairie a longtemps vécu dans le sillage des Bains, il va en être autrement dans l’après-guerre. Au sortir du conflit, l’établissement est dans un triste état.
Malgré les efforts des successeurs d’Otto Rohrer, sa famille n’est pas parvenue à réunir les moyens nécessaires à la rénovation de l’hôtel.
1946
C’est dans ces circonstances que Charles Decker achète l’hôtel en 1948. Il deviendra le lieu dont on parle, celui où on passe, on mange, on se divertit, le lieu de rendez-vous de la bonne société yverdonnoise, mais aussi celui d’où personne n’est exclu.
Charles Decker engage André et Eva Curchod. André aux fourneaux et son épouse Eva à l’accueil, un couple indissociable de la plus longue période faste de l’hôtel.
1974
Jean-Paul Curchod reprend l’exploitation de La Prairie jusqu’à fin 1982.
Après quoi Charles Decker (décédé en 2004), puis son hoirie, met en gérance plusieurs exploitants successifs, plus ou moins heureux.
2014
Alors que le ciel de ce fleuron de l’hôtellerie virait au gris, Jean-Claude Vagnières reprend l’exploitation de l’hôtel La Prairie et l’achète début 2015.
Il assure une transition en douceur avec le personnel en place, affûte sa stratégie et prépare de grands travaux visant à porter cet établissement historique à un niveau jamais atteint jusqu’à ici.
On peut parler d’une véritable reconstruction d’une bonne partie de l’hôtel.
Celle-ci abrite désormais des chambres de luxe climatisées, dotées de salles d’eau spacieuses, de salles de réunion dotées de tous les équipements techniques et d’ouvertures lumineuses sur le parc.